Test – Erica

« Erica » est un thriller interactif, premier titre des développeurs FlavourWorks et déjà disponible sur le Playstation Store au prix attractif de € 9,99. Sa sortie a été fraichement annoncée lors de la Gamescom 2019.

Erica 

L’expérience d’immersion est permise grâce à l’image live-action et aux choix tactiles qu’on doit effectuer. Au niveau de la prise en main, deux alternatives s’offrent à nous : l’utilisation du pavé tactile de la manette DualShock, ou l’écran de son smartphone en téléchargeant l’application compagnon « Erica », disponible gratuitement pour Android/iOS. Au niveau de la facilité d’utilisation, pour ma part, les deux méthodes se valent, même si l’éditeur préconise le téléphone. En d’autres mots : si vous ne souhaitez pas télécharger l’application, la manette PS4 fera largement l’affaire. Le jeu a été conçu comme un film, c’est-à-dire que sa durée de vie correspond à la durée
moyenne d’un film, soit un peu moins de deux heures. Cependant, « Erica » est une aventure interactive : chaque joueur va créer son propre chemin dans la narration en fonction de ses choix, comme c’est par exemple le cas dans un autre titre récent, « Detroit: Become Human ». Il est donc possible, pour les joueurs qui le souhaitent, de rejouer l’histoire et d’explorer différentes voies afin d’arriver à des fins alternatives et de collecter tous les trophées.

Erica 20190825144310

Synopsis

Au niveau du pitch, où nous emmène « Erica » ? En Angleterre, et précisément, au mystérieux Manoir de Delphes, un hôpital psychiatrique où l’héroïne, Erica, est menée par la police pour sa propre sécurité après la mort suspecte d’un collègue de son père. Ce dernier, par ailleurs fondateur de l’asile, avait lui-même été assassiné alors qu’elle n’était qu’une enfant. Erica est hantée par ses traumatismes d’enfance, mais l’arrivée au manoir est pour elle l’occasion d’explorer son passé et de découvrir des indices inquiétants sur la disparation mystérieuse de sa mère. Les scénaristes ont saupoudré le scénario de plusieurs ingrédients du genre, tels que : symboles et références mythologiques, flashbacks, enquête policière, passages secrets, hallucinations, expériences médicales, etc. L’histoire est très prenante, dans le sens où, comme l’héroïne, on finit par ne plus savoir en qui avoir confiance et à confondre rêves et réalité.

Points positifs et négatifs 

Si on doit retenir les points positifs du jeu, il faut souligner que l’entièreté de l’histoire est traduite en français (mis à part quelques textes écrits) et que la prise en main est très simple, puisqu’elle s’articule entre des tapotements et des glissements sur le pavé tactile de la manette ou l’écran du smartphone.

En outre, grâce à la technique de la prise de vues réelles, l’image est très belle, et l’action est fluide, soulignée par un accompagnement sonore digne d’un thriller. Les décisions doivent par ailleurs être prises dans un temps imparti, ce qui ajoute à l’adrénaline qu’on peut ressentir dans une immersion telle que celle proposée par « Erica ». Ce qu’on peut regretter, c’est le fait que l’intrigue est trop courte et même trop rapide par rapport à tous les éléments du passé de l’asile qui nous sont distillés. Par rapport aux choix et actions que nous pouvons prendre, ils sont assez répétitifs et limités, ceci principalement aux interactions avec l’environnement et les autres personnages et aux décisions de suivre tel ou tel embranchement de l’histoire. Et parfois on peut douter de l’influence de certains de nos choix sur la progression du jeu …

En résumé, « Erica » constitue une très belle expérience – quoique courte – cinématique bénéficiant d’un gameplay accessible et intuitif.

Quitter la version mobile