TEST – Blacksad: Under The Skin

Le nouveau jeu de Pendulo Studio et de l’éditeur Microids met à l’honneur un univers anthropomorphique que les bédéphiles connaissent bien : celui du cynique chat détective John Blacksad, héros de la série de bande dessinée (aux éditions Dargaud) créée par Juan Díaz Canales et Juanjo Garnido. Que nous vaut cette incursion dans le polar noir et le New York des fifties, disponible sur PS4, Xbox, PC et Switch ?

Blacksad: Under The Skin

Scénario

Le titre « Blacksad: Under The Skin » reprend les codes de la bande dessinée dont il est inspiré, tout en étant un jeu d’aventures en mode solo dont la narration est interactive. Au niveau du scénario, tout commence avec l’engagement de Blacksad pour enquêter sur la disparition de Bobby Yale, boxeur prometteur d’un club dont le propriétaire, Joe Dunn, vient de se suicider dans des conditions mystérieuses. C’es d’ailleurs sa fille, Sonia, qui vous a recruté pour retrouver Yale, qui doit boxer d’ici deux semaines au Madison Square Garden face à un champion invaincu lors d’un combat dont l’issue comporte de nombreux enjeux.

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Originalité et interactivité

L’objectif principal de votre héros est de résoudre l’affaire dont il est chargé à titre de détective privé. Vous devez donc explorer différentes zones de New York (avec à chaque fois plusieurs points d’intérêts) et collecter des indices. Vous gardez automatiquement des informations importantes dans un carnet sur les différents personnages que vous êtes amené à rencontrer et interroger. Vous aurez ensuite la liberté de parcourir ces notes prises au cours de l’enquête. Comme dans la BD, l’espèce de chacun des personnages influence sur son caractère.

En tant que chat, vous pouvez utiliser votre sens félin et détecter différents indices grâce à l’ouïe, la vue et l’odorat. En combinant ces indices qui sont stockés dans l’esprit de Blacksad, vous tirez des déductions qui vous permettront de progresser dans l’enquête. Enfin, on peut également compter sur l’exploration durant des laps de temps limités de flashbacks qui vous permettront de donner les bonnes réponses lorsque ce sera à votre tour d’être interrogé. L’exploitation de ce trois modes (sens félin, déductions et flashbacks) est très bien pensée pour un jeu d’énigme.

Une autre originalité est le fait que les traits de caractère de notre Blacksad évoluent au fil et à mesure des décisions, actes et choix pris par le héros. A coups de statistiques, notre détective sera plus ou moins silencieux ou bavard, sensible ou dur à cuir, finaud ou obtus, etc.

L’interactivité du jeu aura peut-être finalement plus d’impact sur la définition du caractère de Black et son intégrité que sur le déroulement de son enquête. En effet, il faut aussi prendre qu’en acceptant ou non les pots de vin et la corruption, on met également eu jeu la rentabilité financière de l’affaire dont on est chargé.

Les décisions que Blacksad devra prendre peuvent avoir des conséquences mineures sur l’action ou un impact plus majeur sur la suite de l’histoire. Elles peuvent ou non se prendre durant un laps de temps limité. Et c’est parfois durant ces délais ultra courts que doivent se trouver les collectables. En parallèle à l’histoire principale, le joueur doit retrouver les 23 vignettes à coller qui lui permettent de compléter son album, un panthéon de célèbres sportifs américains sobrement intitulé « Hall of Fame« . Néanmoins, on peut regretter que, au fil de l’aventure, les choix multiples se voient de plus en plus réduits à une illusion, car seule la bonne réponse vous permettra d’avancer, tandis que tout faux pas conduira à votre mort et à un nouveau chargement de la scène en cours.

Points négatifs

Au niveau des points négatifs, on doit parler des nombreux bugs techniques (le visuel passe en noir et blanc, personnage central coincé dans un angle mort, animation qui ne démarre pas, etc.). Mais aussi du temps de charge trop long entre différentes scènes, ou lorsqu’on quitte l’histoire principale pour accéder aux différents menus. Cependant, il s’agit de problèmes qui devraient, on l’espère, pouvoir être réglés via des patchs futurs.

Conclusion

Comme vous l’aurez déjà compris, le jeu respecte l’esprit de la bande dessinée homonyme. Si l’ambiance visuelle est agréable et colle bien à l’esprit de polar noir, l’ambiance sonore jazz assure aussi bien le job. Le scénario est crédible et met de nombreux personnages en relation, qu’ils soient issus de la pègre ou du milieu du sport. En tant que détective privé, vous êtes amené à louvoyer avec des individus peu recommandables et à vous infiltrer parmi des criminels qui n’auront de cesse d’essayer de vous corrompre. Et on se laisse facilement prendre en jeu !

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