Ce 31 mai 2024 (28 pour la Champions Edition) sortait le nouvel opus tant attendu par les aficionados de Formule 1, j’ai nommé F1 24!
Développé par les inévitables EA et Codemasters ce jeu nous revient de façon annuelle un peu à la manière d’un FIFA (EAFC dorénavant). Cette façon de sortir ce genre de jeux est due au prix de la licence officielle F1, qui oblige les développeurs à sortir un nouvel opus pour rentabiliser le coût. De ce fait, on reste souvent sur notre faim en termes de nouveautés. Le plus souvent, il s’agit d’une mise à jour des pilotes et monoplaces accompagnée de quelques features additionnelles. Mais lors de ces dernières années la série de EA/Codemasters à rencontré un succès global, bien aidée par la série Netflix « Drive to Survive » ou encore le GP Explorer de Squeezie, poussant de nombreux joueurs à s’intéresser à ce magnifique sport automobile qu’est la F1.
En véritable passionné de ce sport et fan de la Scuderia Ferrari depuis l’époque Michael Schumacher, c’est avec plaisir non dissimulé que j’ai pu testé cet opus et je vais donc vous donner mon avis. Alors sortirons-nous victorieux de façon indiscutable comme Max Verstappen ou bien finirons-nous en tête-à-queue après 2 tours comme le spécialiste Nikita Mazepin? Pour le savoir « montez le volume et rendez-vous au premier virage! » comme le dit si bien Julien Fébreau!
F1 24: Le test
Pour débuter, il me semble important de préciser une chose. Si, comme moi, vous achetez et jouer à F1 depuis quelques années consécutives ne vous attendez pas à une révolution! En effet, nous sommes plus en face d’une amélioration douce mais efficace de F1 23. Globalement nous retrouvons quasiment le même contenu que l’an passé (malheureusement aussi au niveau des bugs…) mais avec quelques ajouts bien sentis qui font assez plaisir. Ceci étant dis, passons donc en revue ce F1 24.
Tout d’abord, on peut souligner l’efficacité du traditionnel mais toujours présent mode carrière qui propose l’option de développer sa propre écurie (Denys F1 Team ça fait toujours son petit effet), de jouer à travers la carrière d’un pilote existant ou d’une légende disponible dans l’édition Champions (aidez Hamilton à remporter son 8ème titre, emmenez le jeune Ollie Bearman de la F2 vers un baquet en F1 ou bien ré-écrivez l’histoire d’Ayrton Senna en F1) ou encore de vous mesurer à vos amis lors d’une carrière 2 joueurs. Personnellement, j’en fais toujours une avec mon petit frère qui n’oublie jamais de démontrer qu’il est bien plus rapide que moi! Mais perdre n’est pas grave comparé aux nombreux fous rires qui peuvent égayer vos parties! Je vous conseille donc ce mode de jeu, qui rend l’expérience tellement plus fun. On note aussi l’ajout de cinématiques avec votre agent, une note évolutive de votre pilote après chaque course ainsi que des objectifs à réaliser au volant de la part de notre ingénieur de course, non présents l’an passé. Globalement? on passe un bon moment mais on se dit qu’il serait possible de pousser le curseur encore plus loin dans l’immersion, notamment avec la possibilité de modifier le visage de son/sa pilote (les visages de pilotes prédéfinis sont toujours les mêmes depuis des années) ou encore avec l’ajout de nouvelles cinématiques et d’animations entre et pendant les courses.
On pointera quand même la nouveauté de cette année: La carrière en ligne. Lors de celle-ci, vous pourrez affronter des joueurs du monde entier à travers des épreuves disponibles en mode carrière. Rien de fou mais cela reste sympathique d’avoir une option de jeu de plus.
Continuons notre exploration avec le désormais bien établi mode F1 World, qui continue de regrouper les différents modes de jeu en ligne et offline, avec notamment des épreuves hebdomadaires (permettant de débloquer de l’XP pour le Season Pass ainsi que des monoplaces ou tenues par moments) et les traditionnelles mais au combien acharnées parties classées. Ici aussi nous avons droit à une petite nouveauté, il s’agit de la Fan Zone. Une sorte de lobby vous permettant de soutenir une écurie de F1 et un pilote durant la saison IRL en cours. Vous pourrez ainsi réaliser des épreuves qui donneront lieu à des récompenses cosmétiques pour les lobbys les plus déterminés!
En somme, on pourrait penser que ce F1 24 est avant tout un « F1 23 + » mais je trouve cela assez réducteur. Surtout que si je peux paraître assez critique sur le début de ce test, les changements ont surtout lieu niveau gameplay et graphismes comme nous allons le découvrir à présent.
C’est beau comme un dépassement en plein Raidillon!
On peut le dire, F1 24 est un beau jeu! Outre les monoplaces toujours modélisées aux petits oignons (le vert fluo de la Kick Sauber, j’adore), les pilotes ont eux aussi eu droit à une belle modélisation, notamment les pilotes de F2. Il devient bien plus sympa de jouer Isack Hadjar ou Jack Doohan lors d’une carrière en ayant leurs visages mis à jour. Et puis, il faut avouer que le combo mulet-moustache de Valtteri Bottas agrémenté de vert fluo ne m’a pas laissé indifférent…
Coté circuits, plusieurs d’entre eux ont été revisités comme Silverstone, Jeddah, Lusail et surtout (pardon d’avance pour le chauvinisme) LE PLUS BEAU CIRCUIT DU MONDE SPA-FRANCORCHAMPS! Quel plaisir de passer Eau Rouge et le Raidillon à pleine vitesse avec les décors actuels! En effet, on peut remarquer au niveau des abords de la piste et des alentours qu’ils sont à présents bien plus fidèles et moins « vieillots », ce qui facilite également l’immersion. Par ailleurs, les performances du jeu étaient très bonnes lors de mon test sur PS5 et les retours que j’ai pu voir sur PC montre une belle optimisation sur des machines moins récentes ce qui est très appréciable sachant que ce n’est pas courant au niveau des jeux du catalogue EA.
Petit bémol, concernant la F2 il s’agit de la saison 2023. Un peu dommage si vous vouliez jouer avec Kimi Antonelli par exemple, mais espérons que EA aura la bonne idée de nous donner la saison 2024 avant la fin de l’année n’est-ce pas?
Une conduite in-game développée par Super-Max? Tiendrons-nous le rythme?!
Nous allons aborder un point qui fait énormément parler chaque année, à savoir la conduite des monoplaces en jeu. Une année pas assez de grip, une autre année trop de grip, une autre du sur/ sous-virage… EA/Codemasters ont souvent du mal à contenter tout les joueurs sur cet aspect du jeu. En effet, certains jouent sur volant avec tout un setup et d’autres sont de simples joueurs manette, deux mondes qui s’opposent. Alors, on se situe où cette année?
Une grande partie des joueurs était intriguée par cette annonce: Max Verstappen lui-même avait aidé au développement de la conduite sur le jeu de cette année. En effet, grand fan de simulateur et meilleur pilote au monde actuellement, le Hollandais Volant ne pouvait qu’améliorer ce point!
Et bien dans les faits, ce n’est pas si simple. Pour ma part, avec toutes les aides désactivées et un rythme de course important, la conduite m’a semblée extrêmement imprévisible. Alors qu’on pourrait penser que c’est lié à l’expérience de conduite d’une Formule 1, j’ai ressenti un peu l’opposé de ce que l’on devrait connaitre au volant de tels engins, du moins par rapport à mes connaissances du sujet. Il est donc difficile de « perdre » la voiture dans des situations où les véritables pilotes ont des problèmes ( en effet, passer Maggotts et Becketts à fond sans freiner à Silverstone c’est impossible en vrai) mais à l’inverse certains scénarios dans le jeu sont presque inconnus dans la vraie vie. J’ai par exemple perdu ma voiture à des endroits qui me semblaient « safe » sur les précédents opus, comme l’épingle de Monaco… De plus, le sous-virage semble constant malgré mes réglages alors que c’est l’inverse qui devrait se produire ici.
Ceci explique donc en partie les critiques venues de joueurs pros tels que Jarno Opmeer, ce qui devrait pousser EA à nous sortir une maj assez rapidement je pense. Mais attention, les points expliqués ici concernent les joueurs aguerris. Pour un débutant ou intermédiaire, je pense que vous passerez un super moment sur ce jeu et que vous ne serez pas impactés par les points que je viens de soulever.
Côté positif, la gestion de l’IA. Si cette dernière a déjà beaucoup évolué depuis quelques années, on remarque un nouveau pas en avant sur ce nouvel opus. L’IA est en effet plus naturelle dans son comportement, en étant toujours assez « agressive » mais beaucoup moins dangereuse que ces dernières années. Il m’a semblé ressentir une différence d’attaque et de défense selon le pilote contre qui j’étais en bagarre. Par exemple Stroll défend moins bien qu’un Carlos Sainz et c’est agréable de sentir cette différence. En outre, la progression de la difficulté est encore plus linéaire, ce qui permet à des débutants de trouver leur marque plus facilement, mais également de rendre l’expérience plus agréable pour les habitués.
Alors, drapeau à damier ou abandon en course?
En conclusion, je dirais que F1 24 reste dans la même lignée que ces prédécesseurs. Un jeu assez beau, toujours plus accessible au plus grand nombre et aux types de joueurs, avec une licence bien exploitée et très fidèle. Je recommande donc ce jeu aux fans de la première heure qui comme moi aiment avoir leurs pilotes, écuries et circuits à jour ainsi qu’aux nouveaux fans qui souhaitent découvrir le coté « gaming » du sport auto. Tout en gardant à l’esprit que sur ce point, EA essaye de satisfaire le plus grand nombre, tirant toujours plus le jeu vers l’arcade. Cela ne me dérange pas, car nous le savons bien. Pour les fans de compétition et de pure simulation d’autres titres feront l’affaire plutôt que ce F1 24, bien que celui-ci permet toujours de passer un agréable moment et nous permet de fantasmer sur la conduite de ces bolides qui nous font rêver le week-end! Merci de m’avoir accompagné dans ce run sans pit-stop et nous passons donc la ligne d’arrivée ensembles, satisfait de notre course qui n’aurait pas été possible sans vous!
F1 24 est disponible depuis le 31 mai sur Playstation, Xbox et PC au prix de 69,99 euros en version de base ou bien 99,99 euros en Edition Champions.
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