Sorti à l’origine en 1999 sur PC, L’Amerzone : Le testament de l’explorateur est un classique du point and click francophone, imaginé par le talentueux Benoît Sokal, auteur de bandes dessinées et créateur de la série Syberia. Ce jeu culte marquait alors les débuts de Sokal dans le monde du jeu vidéo, avec une œuvre à mi-chemin entre aventure graphique et carnet de voyage interactif.
En 2024, c’est le studio Microids Studio Paris qui ressuscite ce chef-d’œuvre sous la forme d’un remake complet. Si le remake est d’abord sorti sur PC le 28 mars 2024, j’ai personnellement pu tester la version PS5, fraîchement arrivée peu après. L’équipe en charge du projet est spécialisée dans les adaptations narratives et les remakes fidèles. Et ici, c’est une belle réussite. Ambiance contemplative, gameplay old school mais efficace, et surtout… un voyage qu’on n’oublie pas de sitôt.
L’Amerzone: Le testament de l’explorateur, le test
L’aventure démarre alors qu’un vieux scientifique, Alexandre Valembois, sur son lit de mort, nous confie un carnet rempli de souvenirs, de cartes, et surtout… d’un regret. Des années plus tôt, Valembois avait découvert un œuf mystérieux, celui des oiseaux blancs, créatures mythiques vivant en Amerzone. Dans un moment d’orgueil, il avait décidé de ramener cet œuf en Europe, espérant faire sensation auprès de ses confrères. Résultat : moqué, rejeté, discrédité, il est devenu la risée de la communauté scientifique.
Trop vieux pour repartir, et abandonné par tous, il nous confie donc la mission de terminer ce qu’il n’a jamais pu accomplir. Nous voilà alors propulsés dans l’Amerzone, à bord d’un véhicule aussi étrange que fascinant : l’Hydraflot. Mi-bateau, mi-hydravion, cet engin évolue au fil de l’aventure. Il s’adapte aux environnements (eau, terre, air) et devient vite un compagnon de route à part entière.
Le jeu se structure autour de plusieurs escales où l’on récupère des disquettes envoyées par Valembois à différentes personnes rencontrées au fil de sa première expédition. Ces fragments de récit nous plongent dans le passé de l’explorateur, enrichissent le lore, et ajoutent une bonne dose d’émotion à l’ensemble.
Un gameplay à l’ancienne qui fait du bien!
L’Amerzone, c’est du point and click pur jus, remis au goût du jour avec des contrôles fluides et une interface épurée. Pas de combats, pas d’action frénétique. Ici, on observe, on fouille, on déduit. Et franchement, à l’heure où les open worlds et les FPS ultra dynamiques sont légion, ce genre de gameplay posé est une bouffée d’air frais.
Le jeu est décliné en plusieurs niveaux variés, allant d’un phare français battu par les vents, à une jungle dense d’inspiration amazonienne, en passant par des villages reculés et des temples oubliés. Chaque lieu a son ambiance propre, souvent apaisante, toujours intrigante. Graphiquement, sans être une claque, le jeu est très agréable à l’œil, avec une direction artistique soignée.
J’ai particulièrement adoré le côté enquête, où il faut récupérer des indices pour débloquer de nouvelles zones, comprendre les mécanismes, ou assembler des objets. Mon côté perfectionniste m’a même poussé à refaire certaines séquences pour être sûr de n’avoir rien raté. C’est ce genre de petit détail qui rend l’expérience vraiment addictive.

Sur le plan technique, le jeu tourne bien, avec deux modes graphiques : un mode Performance en 60 FPS, et un mode Résolution en 4K plus cinématographique. J’ai personnellement jonglé entre les deux selon les phases de gameplay.
À noter toutefois quelques baisses de framerate ponctuelles durant mes sessions, notamment dans les zones les plus détaillées. Rien de dramatique, et il faut rappeler que j’ai testé une version en avance (pré-1.0), donc on peut espérer un correctif rapide à la sortie.
L’ambiance sonore est également un point fort : musiques douces, bruits d’ambiance immersifs, et une narration qui laisse place au silence, à la contemplation.

Verdict? Allons-nous accomplir le dernier souhait du Professeur Valembois?
L’Amerzone : Le testament de l’explorateur est pour ma part une très bonne surprise. Fidèle à l’œuvre originale de Benoît Sokal, ce remake modernise l’expérience sans la trahir. Il propose un gameplay apaisant, une narration touchante et un univers qu’on prend plaisir à explorer. Chapeau bas à nos voisins de Microids France car ce remake est plus que réussi! Je ne connaissais pas la licence, mais croyez-moi que je me suis empressé d’en apprendre plus sur son créateur et son histoire après avoir testé cet excellent jeu!
Pour ma part, j’ai eu l’occasion de jouer au jeu sur PS5 (comme souligné plus tôt), mais aussi sur ma dernière acquisition le PS Portal, et c’est exactement le genre d’expérience qui se prête parfaitement à une session détente dans le canapé ou le lit. Vadrouiller et enquêter au calme, le soir, était un vrai plaisir. Si vous avez envie de souffler un peu entre deux open worlds surboostés ou autres jeux du type AAA, je ne peux que vous recommander chaudement de tenter l’aventure. Vous aussi foncez et devenez des explorateurs avides d’indices et autres enquêtes!

La note
☆ Jouabilité : 7/10
☆ Gameplay : 8/10
☆ Histoire/Dialogues : 9/10
☆ Graphismes : 7.5/10
☆ Ambiance sonore : 9/10
☆ Durée de vie : 7/10
Si vous souhaitez obtenir L’Amerzone: Le testament de l’explorateur sur PS5 il sera disponible à partir du 23 avril 2025 sur Amazon.
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