Aujourd’hui, on se retrouve pour le test d’un jeu qui m’attirait autant par son univers singulier que par la vision de son créateur. En effet, en tant qu’admirateur du travail de Hideo Kojima depuis les grandes heures de Metal Gear, je ne pouvais pas passer à côté de Death Stranding 2, la suite d’un OVNI vidéoludique qui avait autant divisé qu’intrigué. Avec, je l’admets, un petit temps de retard. Le temps de me plonger dans le premier opus (que je n’avais jamais testé, bouuuuh!), histoire de bien avoir tout en tête…
Après des débuts compliqués le temps de comprendre ses mécaniques bien particulières, Death Stranding 2 m’a tout de même laissé une impression claire : on tient là une œuvre marquante, et une vraie montée en puissance par rapport au premier épisode.
Développé par Kojima Productions et édité par Sony Interactive Entertainment, le jeu est disponible exclusivement sur PlayStation 5 depuis juin 2025. Cette suite marque un tournant assumé vers une production pensée pleinement pour la nouvelle génération : adieu les limitations techniques, bonjour les panoramas photoréalistes et les sensations de marche (ou de fuite) plus fines que jamais. Et ça se ressent dès les premières minutes.
Le studio japonais ne s’est pas contenté d’une simple suite : il a affiné sa formule, densifié son monde et peaufiné ses mécaniques. Après un premier opus aussi audacieux que polarisant, Death Stranding 2 veut rassembler plus largement… et il se donne clairement les moyens de le faire.
Alors c’est parti, on repart en balade avec Sam (a.k.a Norman Reedus, a.k.a Daryl de The Walking Dead). Cette fois, notre porteur préféré doit affronter de nouveaux dangers dans un monde encore plus fracturé, entre tempêtes temporelles, ennemis surnaturels, et secrets à découvrir. Sa mission ? Reconnecter les survivants et reconstruire le réseau chiral, une technologie essentielle pour relier les territoires isolés.
Dans cette suite, Sam quitte le confort relatif de ses bases habituelles pour s’aventurer jusqu’au Mexique, laissant derrière lui Lou (qui à déjà bien grandi), pour se confronter à des menaces plus intenses et des mystères plus profonds. Chaque pas compte dans cette quête pour unir un monde en ruines et redonner espoir à l’humanité — tout ça, bien sûr, avec un sac bien chargé sur le dos.
Death Stranding 2 – Trailer
Death Stranding 2 – Le test
Un gameplay amélioré, plus complet et un monde plus vivant
Dès que Sam reprend son sac à dos et met le pied dehors, on sent la différence. Le personnage n’est plus simplement un facteur dans un monde vide. Ça tangue, ça glisse, ça répond au terrain. Chaque pas demande de l’anticipation, chaque cargaison mal équilibrée se ressent immédiatement. On n’est plus dans l’idée de marcher… mais dans celle de survivre au trajet.
Le travail fait sur la physique est bluffant. On ressent le poids des charges, la gestion de l’endurance, l’impact du vent ou de la pluie sur l’équilibre. Et surtout, les nouvelles menaces naturelles – tempêtes chronales, failles sismiques, terrains instables – sont enfin prises au sérieux. On doit adapter son itinéraire, calculer son effort, et parfois même revoir tout son plan. Ce n’est plus juste A → B avec un exosquelette. Il faut préparer son voyage, prévoir des points relais, penser à l’altitude, au repos, au danger… comme dans un vrai trek en territoire inconnu.
Côté environnement, Death Stranding 2 introduit une nouveauté marquante : les itinéraires dynamiques. Certains chemins changent au fil des cycles ou des événements scénaristiques : éboulements, crues, territoires corrompus, ou encore interventions ennemies redessinent les parcours. Résultat : un monde qui vit, qui évolue, et qui oblige le joueur à repenser ses trajets en permanence. Un vrai plus pour l’immersion.

Une IA plus crédible et des graphismes peaufinés
J’ai personnellement trouvé « spéciale » l’IA ennemie du premier Death Stranding. Je l’ai trouvée soit trop passive, soit en mode « je te fonce dessus sans réfléchir ». Mais ici, Death Stranding 2 fait des efforts visibles. Les MULEs et autres factions hostiles agissent en groupe, posent des embuscades, et adaptent leurs tactiques selon ta charge ou ton état. Ça ne frôle pas encore la révolution, mais ça donne des affrontements plus tendus, plus crédibles, et des séquences d’infiltration bien plus organiques.
Graphiquement, le jeu franchit un cap net, malgré que le premier opus était déjà une masterclass en son genre et ça, je dis chapeau! Le Decima Engine est encore une fois mis à contribution, mais dans une version surboostée. Les décors sont plus riches, la végétation réagit aux déplacements, les effets météorologiques sont sublimes. Et surtout, le jeu utilise désormais la photogrammétrie pour certains environnements (grottes, ruines, falaises), offrant un rendu naturel et ultra-réaliste. Mention spéciale au système d’éclairage dynamique en ray tracing, qui gère la lumière ambiante avec une finesse rarement vue. Résultat : que ce soit en exploration libre ou en cutscene, Death Stranding 2 impressionne régulièrement.

Réussir à améliorer une œuvre déjà excellente? Pari tenu!
Côté nouveautés de ce Death Stranding 2, le mode narratif prend une ampleur inattendue avec une mise en scène plus dense, plus humaine et franchement plus touchante. Cette fois, l’histoire ne tourne plus uniquement autour de Sam Bridges, mais élargit sa focale à plusieurs personnages clés, chacun ayant ses propres enjeux, ses propres drames et ses zones d’ombre. Un événement majeur survient assez tôt dans le jeu, bouleversant l’équilibre fragile du monde reconstruit, et forçant les survivants à reprendre la route, coûte que coûte.
En parallèle, Kojima aime brouiller les frontières – et intègre carrément des ponts avec le cinéma. Le casting accueille de nouveaux venus prestigieux comme Elle Fanning et George Miller, et certaines scènes flirtent avec le court-métrage expérimental, entre dialogues métaphysiques et tension brute. C’est étrange, c’est poétique, c’est du Kojima pur jus. Et franchement, ça fonctionne.
Côté gameplay, la grosse nouveauté s’appelle l’APAS (Advanced Personal Assist System), une IA embarquée qui conseille, réagit et t’assiste pendant tes trajets. Elle te parle, t’avertit, t’analyse… et parfois te juge. Une idée originale qui renforce le lien entre joueur et avatar, tout en ajoutant une petite touche de solitude partagée. D’autres ajouts notables incluent la gestion avancée des bases, la possibilité d’envoyer des drones d’éclaireur, et même de diriger d’autres porteurs dans certaines missions spécifiques. Le tout donne une impression de monde vivant, où chaque choix logistique ou narratif a un impact sur ton parcours.
En somme, pas mal d’ajouts bien pensés, qui amènent tous quelque chose! Ils ne sont pas là pour « remplir » et ça, c’est appréciable!

Conclusion
Comme je l’ai dit plus haut, je n’étais pas un aficionado de cette licence, je pensais que ce n’était pas « mon style »… Mais après avoir parcouru une bonne partie du jeu, et fort de mon expérience récente sur le premier opus, je peux dire que cette suite confirme que j’ai eu tort de ne pas me plonger plus tôt dans cet univers unique et de la vision de Kojima.
Les sensations familières sont toujours là, enrichies par des améliorations bienvenues. Le voyage reste aussi immersif et prenant, avec ce savant mélange de poésie et de défi.
Franchement, j’ai vraiment hâte d’y retourner pour me plonger encore plus dans cette aventure. Sam Bridges, prépare-toi : je compte bien reconnecter ce monde, pas à pas, à ma façon ! Et surtout, merci Monsieur Kojima, pour cette masterclass, digne de votre talent exceptionnel et de votre vision bien particulière du jeu vidéo! Celle-ci casse les codes et cela fait du bien!

La note
☆ Jouabilité : 9/10
Un contrôle amélioré, des outils novateurs comme l’APAS, et une gestion fine du terrain rendent l’expérience plus immersive.
☆ Gameplay : 9/10
Une exploration stratégique, variée et enrichie qui maintient le joueur en haleine.
☆ Histoire / Dialogues : 8/10
Un scénario captivant, avec un casting étoffé et des dialogues profonds, même si certains trouvent la narration un peu moins percutante que dans le premier opus.
☆ Graphismes : 9.5/10
L’un des plus beaux jeux de cette génération, un véritable régal visuel.
☆ Ambiance sonore : 9/10
Une bande-son immersive et soignée qui sert parfaitement l’atmosphère.
☆ Durée de vie : 8/10
Une trentaine d’heures pour l’aventure principale, avec de nombreuses missions secondaires.
Note globale : 9/10
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Alors, prêt à repartir sur les routes fracturées ?
Êtes-vous prêt à redevenir Sam Bridges et reconnecter ce monde fragmenté ? Partagez vos impressions dans les commentaires !
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